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14/06/2008 18:10
Qui était Charlie Leire ?
Premier enfant d’une famille qui en compte quatre, Charlie LEIRE est un bon vivant, d’une nature blagueuse. Il adore chanter, passion qui fuit à jamais un jouir de juin 1944 lorsqu’un nazi le tue d’une balle dans la nuque.
Fils de la ménagère Julie MARTIN et de Charles LEIRE, chef chauffeur de la centrale électrique de VENDIN LE VIEIL, Charlie naît dans notre ville le 9 janvier 1926. Il a pour sœurs Jacqueline (TAILLIEZ), Geneviève et Micheline ( décédée à 17 ans d’une méningite)
Il fréquente l’école communale de VENDIN jusque 14 ans, âge auquel il obtient son certificat d’étude. Son prénom est un hommage à Charlie Chaplin, mais également la première moitié du prénom (char)les et la seconde de Ju(lie).
Ami du résistant Octave DREZE, il travaille dans le bâtiment comme charpentier-boiseur . Beau garçon, il aime la compagnie des demoiselles , « une fille, il n’en avait pas assez ; il en montait deux sur son vélo » rappelle sa nièce qui tient cette anecdote de son grand-père.
Pourtant , Charlie n’en reste pas là. Très jeune, sous l’occupation, malgré son âge, il ne se trompe pas sur le vrai visage de l’occupant. A 13 ou 14 ans, il crache à la figure d’un « boche ».
Intrépide, le jeune homme, aux côtés de ses camarades, s’enferme dans les caves afin d’y apprendre à tirer. Entré dans la résistance française, il y travaille à libérer la FRANCE Humiliée par le pouvoir Nazi. Un matin de juin1944, le groupe du résistant Roland CANON le rencontre à la sortie d’une ferme d’HERMIES(62). Francs-tireurs et partisans comme lui, les jeunes résistants l’emmènent pour le maquis des Ardennes.
Malheureusement, arrivés le 28 juin 1944 à AIZECOURT-LE-BAS, un village de la somme, ils sont rapidement cernés par des soldats du IIIème Reich. Charlie, qui n’a pas encore 18 ans, y trouve la mort. Après un combat difficile, ses amis sont arrêtés et deux d’entre eux sont tués. Afin de n’être pas repéré, Albert PLOUVIEZ , un responsable de la Résistance, réussit à cacher ses papiers dans la poche de l’enfant. « Quelque part, comme le souligne l’un des membres de sa famille, Charlie lui a sauvé la vie ».
Pour un moment seulement, car PLOUVIEZ est bientôt découvert et déporté. Il meurt plus tard, un an après sa libération d’un camp de concentration.
« Enterré » par les nazis, avec Pierre BOLLE et Octave DREZE, le trou est recouvert d’une simple tôle et de quelques méprisantes poignées de terre. Charlie, ce cœur généreux, bien qu’il ait craint de faire de la peine à ses parents, n’a jamais regretté de faire partie de ces « citoyens de la liberté ».
Texte tiré du livre « les Citoyens de la liberté » de Grégory PICART
Commentaire de Clafotarousso (05/01/2009 17:49) :
Cette affaire du maquis des Ardennes constitue un ¨¦chec sanglant pour la
r¨¦sistance. C'est aussi une ¨¦nigme quant ¨¤ savoir ce qui se trouve
¨¤ l'origine de cette mobilisation. Au plan militaire, cette
mobilisation constitue pour les uns une erreur et pour les autres une
manoeuvre de diversion pour d¨¦tourner l'attention et les efforts des
renforts allemands de la Normandie ou les alli¨¦s fraichement d¨¦barqu¨¦s
pi¨¦tinent. ---------------------------------- Au total, ils ont ¨¦t¨¦
plusieurs centaines de jeunes FTPF de Harnes, Annay, Vendin, Pont §Ñ
Vendin, Estevelles ¨¤ r¨¦pondre ¨¤ cet ordre de mobilisation dont on ne
connait pas l'origine. En quittant leurs communes du bassin minier
pour, en bandes, gagner le maquis des Ardennes, ils sont devenus des proies
faciles pour l'arm¨¦e allemande. M¨ºme si cela se passe apr¨¦s le
d¨¦barquement dans une ambiance de grande euphorie qui laissait entrevoir
la prochaine lib¨¦ration, les allemands avaient encore plus que des griffes
pour se d¨¦fendre, la preuve avec Charlie Leire et Octave Dreze mais aussi
avec les 34 tu¨¦s, 64 fusill¨¦s, les dizaines de d¨¦port¨¦s dont 86 morts
en d¨¦portation sur 3 ¨¤ 400 hommes ainsi partis pour les ardennes...o¨´ il
est vrai qu'un maquis existait
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